Saviez-vous que la pêche française offre plus de 300 espèces différentes, dont une cinquantaine est régulièrement disponible sur nos étals ? Si l’on trouve parmi elles des poissons stars, d’autres espèces moins connues, comme la lotte, le lieu noir, l’églefin, le merlan, le tacaud ou encore la légine, méritent d’être redécouvertes pour leur goût et leur accessibilité. Choisir la pêche française, c’est accéder à cette richesse et soutenir un secteur qui incarne l’excellence.
La pêche française, un gage de qualité
Opter pour des produits issus de la pêche française, c’est faire le choix d’une filière encadrée par des réglementations strictes, à la fois européennes et nationales. La traçabilité y est une priorité. Doivent être mentionnés l’origine de chaque poisson vendu, l’engin de pêche utilisé, la zone de pêche et la date de débarquement*.
Au-delà de la traçabilité, des règles strictes sont imposées pour garantir la fraîcheur des poissons pêchés. Ce cadre, plus connu sous le nom de « Paquet Hygiène », s’applique à l’ensemble de la filière, de la capture jusqu’à la distribution finale. Il définit des protocoles rigoureux pour assurer une conservation optimale du poisson.
Si la fraîcheur est aussi cruciale dans le secteur de la pêche c’est en raison de la temporalité relativement courte de la distribution. Bien souvent le mareyeur, chargé notamment de trier, de transformer ou encore de conditionner en fonction des attentes du public, achète du poisson qui sera proposé dès le lendemain matin au consommateur.
Pêcheurs, mareyeurs, grossistes, poissonniers…la préservation de la fraîcheur est ainsi l’affaire de tous. Quel que soit le poisson pêché, s’appliquent le même respect scrupuleux de la chaîne du froid, une conservation optimisée dès la capture ainsi qu’un transport réfrigéré jusqu’à nos marchés. Tout commence à bord avec la mise en œuvre de bonnes pratiques comme le fait de glacer le plus tôt possible le fruit de la pêche, avec des conditions de stockage optimales. Une fois le poisson débarqué, il est travaillé et stocké dans des établissements disposant d’un plan de maîtrise sanitaire afin d’assurer l’hygiène et la sécurité sanitaire du consommateur. Systématiquement, ces établissements sont placés sous température dirigée, dispositif qui assure une température pleinement adaptée au poisson pour en conserver la fraîcheur dans les meilleures conditions.
*Règlement européen (UE) n°1379/2013 sur l’organisation commune des marchés des produits de la pêche et de l’aquaculture
Des initiatives fortes pour garantir au consommateur la fraîcheur des produits
Allant bien plus loin que de simples marques, des labels offrent aux consommateurs un gage de confiance quant aux produits qu’ils achètent. On peut notamment songer à Pavillon France, porté par France Filière Pêche. Pavillon France garantit que les produits arborant son logo sont issus de navires battant pavillon français et débarqués dans des ports locaux. Plus qu’un indicateur d’origine, Pavillon France repose sur un cahier des charges rigoureux, conçu pour assurer la traçabilité, la qualité et la fraîcheur à chaque étape de la filière. Cette transparence est renforcée par des audits réguliers menés par des organismes indépendants comme Bureau Veritas, qui vérifient la conformité des pratiques avec les engagements de Pavillon France. Ces contrôles couvrent notamment le respect des quotas de pêche, la réglementation environnementale et la traçabilité des produits depuis leur capture jusqu’à leur arrivée sur les étals.
Autre initiative intéressante bien qu’elle ne puisse être qualifiée de label : Mr. Good fish. Ce programme européen a été impulsé par trois aquariums parmi les plus importants d’Europe (Nausicaá-Centre National de la mer en France, Acquario di Genova en Italie, et Aquarium Finisterrae en Espagne). Ce programme sensibilise le public à la consommation durable de produits de la mer. Concrètement, il valorise des espèces dont la consommation permettrait de réduire considérablement celle d’espèces très populaires, notamment en proposant des recettes. Il convient en effet d’ouvrir nos horizons et diversifier notre consommation de poisson pour protéger les ressources maritimes. Opter pour des espèces, souvent très abordables, comme le congre et la raie, permet d’équilibrer les pressions sur les stocks des poissons populaires. En optant pour la grande variété d’espèces qu’offre la pêche française, nous participons tous à la préservation du milieu maritime mais aussi au soutien de notre économie.
La pêche française soutient l’économie nationale et locale
Derrière chaque poisson acheté, ce sont des milliers d’emplois qui sont soutenus. On estime qu’un emploi en mer en génère trois à terre. En effet, que ce soit dans la construction navale, l’équipement des navires, la transformation des produits ou leur commercialisation, le secteur de la pêche mobilise une grande diversité de compétences et d’acteurs.
Soutenir la pêche nationale, c’est aussi participer à la vitalité des ports et des régions côtières, où l’économie locale dépend largement de cette activité. Mais au-delà des aspects économiques, l’enjeu est stratégique : en consommant français, on réduit notre dépendance aux importations et on renforce notre souveraineté alimentaire. Une nécessité dans un monde marqué par des crises et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
Le saviez-vous ? Pas de saison pour le poisson !
On ne parle pas de saisonnalité au sujet de la pêche mais plutôt de disponibilité des espèces. Cette disponibilité varie selon plusieurs facteurs : conditions climatiques, déplacement des bancs de poissons mais aussi la réglementation en vigueur. Par exemple, la pêche de la coquille Saint-Jacques est autorisée uniquement du 1er octobre au 15 mai. Ouvrez l’œil quand vous choisissez vos produits, car le prix peut fluctuer aussi en fonction de ces facteurs !
La pêche française regorge de variétés et de produits d’une qualité irréprochable, qui contribuent également à notre souveraineté alimentaire. Faire le choix de la pêche française, c’est un choix de responsabilité, de qualité et de soutien à un secteur qui nourrit les Français.